Chacun sa place

A traits communs 7

Février était passé.
Mois phare.
La neige n’était pas venue, elle a dû inventer le blanc.
Je regardai les plages de mai et celles, plus lointaines, de l’été triomphant.

Je pressentais déjà la hâte et la bousculade. N’importe quelle personne un peu organisée se serait astreinte à anticiper. Je ne sais pas faire, j’ai besoin d’urgence. Dans l’intervalle, le calme plat est indispensable, il organise en douce le débordement.
Je découvrais peu à peu mes comparses, fonctionnant de la même manière. Sans doute sommes nous des passionnés, incapables de routine au long cours…

Mai arriva et m’emporta.
Juin me surprit, je suis partie

Là-bas, la montagne m’attrapa et pas à pas les mots revenaient. Le dernier jour, je posais le point final. Calle de las piedras negras… C’était comme une chanson… J’étais dans les temps, les autres étaient-ils prêts?

Sans eux, je n’étais rien. A traits communs!

Question vite effacée, car il y avait l’autre, tapit, mal équarri, parfaitement indigeste. Je me promettais de l’affiner et de l’agrandir, un jour, plus loin… Il restait quelques passages…

Il fallait l’été, l’après bac du petit dernier, la maison desertée, l’immensité du temps.
Deux mois!

Tout compte fait, je reportais les recherches d’imprimeur, les obligations légales et autres casse-tête après la livraison de la « commande », soulageant du même coup mon planning et celui des artistes. il devenait évident que je ne pouvais pas courir deux lièvres à la fois.

Il était temps!