Archives de catégorie : A Traits Communs

compilation d’un ancien blog

A traits communs

Sous ce titre sont empilés les billets rapatriés d’un autre blog.
Les derniers datent de fin 2013.

Ouvrir et fermer des blogs fait partie de mon fonctionnement depuis aussi longtemps que cette possibilité est offerte sur la toile.

Je les ouvre quand j’ai besoin d’imaginer du monde autour, quand avancer nécessite le regard des autres, impartial, détaché ou complaisant.

Je les ferme quand ils perdent leur sens d’ouverture.

Parce que ce site fut ouvert, à l’origine, en vue de la promotion d’un livre, j’ai laissé dans les strates profondes ces « traits communs » comme autant de souvenirs d’un passage de vie.

D’autres billets furent griffonnés « en marge » de la rédaction d’ouvrage, d’autres encore ont servi à tester certains passages de « déesse ».

Détroit Supérieur (en marge)

En marge 26

C’était écrit.

Un chemin s’est refermé, le livre est là, presque palpable, sa mise en beauté est achevée.

De nouveaux horizons se dessinent.

Une belle équipée s’était formée, la mise au monde de ce livre en fut le point d’orgue. Une petite musique chante encore qui deviendra lointaine quand valseront les échos des lecteurs.

De cette aventure, je retiendrai que je suis bel et bien sortie du rythme des gestations, de ces « neuf mois » qui année après année avaient marqué le tempo de ma vie.

Je suis incapable de parler ni d’une accélération ni d’un ralentissement. Une page est tournée, c’est certain.

De nouveaux horizons se sont ouvert, inconnus, attirants.

Plus loin

Toujours plus loin.

Délicieusement Attirants!

Tatatadammmmm, j’y vais, c’est parti!

Détroit Supérieur

Déesse 19

 

Et voilà, un passage est achevé.
Dans quelques semaines le livre sera en vente.

Comme promis, j’en renvoyé ma copie finale le 28 février.
Comme à chaque fois, il était temps.

Lire, relire et re-relire est un étrange exercice qui nous pose face à la non-perfection, à tout ce qui n’a pas pu être dit, à tout ce qui s’est envolé en cours de route, à tout ce qui reste dans les cahiers, à tout et … à rien.

Ces jours-ci, à quelques kilomètres de Nantes, une photographe est « entrée au labo ». Entre ses mains, ses yeux et ses souvenirs, la chimie va jouer. Dans quelque temps, elle aura donné le jour à l’arc en ciel des gris qui fait vibrer la lumière.

Puis, pour elle aussi le passage sera fait.

Nous attendrons.

Nous attendrons la surprise.

Car nos livres sont des objets.  Assemblages d’élans, de rencontres, de sourires, de passions, ils nous ressemblent un peu mais ne seront jamais ni elle, ni moi.

Ils sont destinés à être apprivoisés… plus loin.

 

Et voilà, une chose de faite.

Comme par hasard, le stylo me démange et ça ne me dérange pas.

Faim d’année

Déesse 18

Il me reste quelques jours à passer en compagnie D’Annette. Je ne sais rien de ses Noëls, je sais que je viens de passer celui-ci en sa compagnie.

Dans la dernière ligne droite avant la publication, je me suis engagée.

Pour rendre à l’éditeur un ensemble harmonieux, j’ai coupé, j’ai jeté. Il fallait éclaircir. La profusion cache parfois la misère, d’autre fois, elle mène à l’indigestion, c’est de saison.

Il m’est infiniment difficile de décider. Oter un paragraphe m’entraine vers un frôlement de souffrance. Tous ont un sens, tous ouvrent sur des chapitres de silences. Une vie ne se raconte pas en cent pages.

Comme il est facile de parler !

Ah, qu’il est compliqué de faire vivre les mots ! J’aimerais pouvoir m’en arranger comme des fleurs du jardin, savoir les présenter en bouquets, les moduler, les composer, les mettre en lumière. J’aimerais ne jamais penser qu’il faudra un jour les figer définitivement.

Dernière ligne droite…

Et j’aime ça, étrange, non ?

Sensations d’hiver

Déesse 17

 

C’était le week-end du 8 et 9 décembre dernier. J’avais eu quelques hésitations en préparant mes bagages tant il était acrobatique de penser à des rendez-vous aussi divers que variés sans ne rien oublier.

8 décembre

Au milieu du 20ème, j’ai retrouvé « mon » éditrice. Parcourue de frissons doux, je l’ai écoutée me parler de ce qu’elle avait ressenti en lisant l’histoire d’Annette. Les derniers doutes sont levés, je sais que nous marchons ensemble vers le printemps, vers la mise au monde d’un livre. Cette idée est un ravissement.

9 décembre

Devant la grande Bibliothèque illuminée, j’avais rendez-vous sur la Seine. Sans frémir, je suis montée sur la planche, tournant mon regard vers le ciel encore rose. Les dernièrs lampadaires s’éteignaient au fur et à mesure que je ramais vers plus loin. C’était fascinant.

Au loin, l’horizon est un trait rempli de perspectives…

 

C’est le printemps!

En marge 23

Le temps passe, merveilleusement gourmand.

C’est une nouvelle fois au cours d’un voyage que j’air reçu LA nouvelle.

L’histoire plait.
Les coeurs battent à l’unisson.

Cet hiver, nous allons accompagner Annette jusqu’à la publication, prévue aux environs de la moitié de 2013!

Et oui, l’horizon semble bien loin… mais il est là!

A venir

En marge 22

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Fin 2011.

Personne ne demande de nouvelles d’Annette, ça tombe bien, il n’y en a pas!

😉

Personne ne demande de nouvelles… Tant pis, il y en a!

🙂

(…) La route traversait un pont dans le centre de la France. Et sous le pont coulait une rivière.
A cet endroit, ce n’était plus un torrent, ce n’était pas un fleuve, c’était une rivière. Lumineuse.
Mille idées m’ont alors assaillie, brodées d’or, tissées de multitude, pointant ensembles vers ce qui me semble incontournable : le sens. (…)

Il reste moins de neuf mois…

Dépourvue de la vaillance qui anime les militants motivés au long cours, je laisse les conférences aux conférenciers, les livres aux écrivains, l’édition aux éditeurs, la technique aux techniciens, la science aux scientifiques. Je garde les dessins d’artiste, les mots des poètes, les couleurs de l’arc en ciel, le souffle du vent, la chaleur du temps et la joie de l’émerveillement.

Life is a gift.

Enjoy

Tu vois pourtant l’écume et pas la mer…

En marge 21

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Rabat (Maroc)

 

Depuis deux jours, j’avais replongé le nez dans un certain tapuscrit. Une amie avait soigneusement collé en marge une grande quantité de notes rouges afin de le rendre presque présentable. Amusée par mes fôtes -toujours les mêmes- je me suis prise au jeu et j’ai allègrement replongé.

Ce matin, cherchant des notes que je n’ai pas trouvé, je suis tombée nez à nez avec des brouillons oubliés. Vite, vite, il fallait les caser… En fin de matinée c’était chose faite et je me réservais le début d’après-midi pour ré-évaluer le tout de loin.

Au soleil de midi, je refléchissais. Pourquoi ne pas envoyer le paquet à l’éditeur? Peu importe le retour, puisque finalement le chemin est accompli et que c’est ce qui était important… Pourquoi pas, donc?

Il faut croire que c’est encore trop tôt!

Le téléphone à sonné vers 15h.

J’ai raccroché vers 16h30.

Dimanche, ou lundi j’irai à Rennes. De nouveaux documents m’y attendent. Vont-ils combler les lacunes ? La question reste entière…

A suivre!

Et voilà…

Déesse 16

Et voilà.

A quoi ça sert d’écrire ?
Ca ne sert à rien, absolument à rien et c’est ce qui est merveilleusement agréable.
je me sens tranquille et paisible. L’histoire d’Annette et Lorie est achevée.

J’en suis là.
Grâce à la présence d’une amie, je suis passée d’un point final insuffisant à un deuxième point final qui me suffit.
C’est le « bon », celui qui précède une longue collaboration avec l’éditeur ou celui qui précède le point final final de cette aventure.

A quoi ça sert d’écrire ?
C’est un plaisir, et ce n’est pas rien.

J’ai cherché, potassé, lu, re-cherché, appris, compris une tonnes d’informations dont j’ignorais tout il y a deux ans.
Je n’ai pas  fait ce que je rêvais de faire. Ce qui me paraissait le plus important à dire ne se trouve qu’entre les lignes. Je ne sais pas l’écrire. Il reste la somme du temps passé, dérisoire expression, désormais contenue dans un PDF.
Je pense que ce récit n’a pas la dimension qu’il aurait pu avoir sous les doigts d’un romancier à l’imagination florissante. C’est un simple récit. J’espère que celui qui en est le héros pourra s’en émouvoir. C’est pour lui qu’il était important de le déposer dans d’autres mains. Voilà qui est fait.

Pour l’instant, je vais penser à préparer mon sac pour le prochain décollage… vers le sud…

En revenant, j’aurais pris encore un peu plus de recul et d’autre projets pourront voir le jour.

Faire « un truc » qui ne sert à rien est une joie au long cours. Il est certain que je ne vais pas en rester là, il y a beaucoup d’autres choses à faire… aussi inutiles les unes que les autres, c’est à dire qu’elles ne répondent à aucune demande, à aucun besoin, sinon le mien!

🙂

Merci à toutes et… à plus loin…

Désespérance again

En marge 18

 

Il fait un temps magnifique.

J’ai transféré mon « bureau » dans le jardin afin de ne pas perdre une miette de soleil et j’ai bossé, j’ai travaillé.

 

Hier soir je cherchais qui pourrait m’accompagner pour passer de l’autre côté de la désespérance.

 

Car il est un fait que je ne sais plus où j’en suis. Le nez dans l’ouvrage, je ne vois plus rien. L’objectivité n’existe plus du tout et je balance entre le plaisir de lire de belles phrases et le désespoir du vide, de l’absence de matière de la réalité d’un style sans brillance.
A cette heure, je suis comme les enfants qui avaient un beau dessin dans la tête et qui regardent le résultat de leurs gribouillages sur le papier…. (ca vous rappelle quelque chose ? )

 

J’ai une amie sage. Une amie sage-femme.

Elle a accepté de me tenir la main sur cette dernière longueur. Je lui ai envoyé l’ensemble afin qu’elle me donne son sentiment de sage-femme. Ca passe ou ça passe pas?

Maintenant j’attends. J’ai confiance en elle, elle saura me dire.