Une longueur d’avance

Passage de vies 11
Mercredi soir, un mail est arrivé dans la messagerie à grand renfort de roulement de tambours.

Tatatadammmmmmmmm

Je savais bien qu’au loin, une ruche s’activait et il était facile de soupçonner la qualité de ce qui s’y concoctait. Impossible d’imaginer autre chose que le meilleur, tant nos relations étaient tissées en harmonie depuis le début de l’aventure. Cependant, ce meilleur demeurait imperceptible. Samedi, j’avais eu la curiosité de feuilleter quelques ouvrages de la maison d’édition, d’en soupeser le papier, d’en caresser la couverture. Je me suis surprise à extrapoler, en tentant un passage de l’imaginaire à la réalité, brûlant les étapes, par jeu bien plus que par impatience.

 

Alors, ce fameux mercredi, devant la version finale prête à l’impression, la fébrilité était puissante.
En respiration, car il fallait respirer pour pouvoir apprécier, j’ai commencé par accuser réception à l’envoyeur.

Puis, j’ai ouvert le fichier…

J’ai ouvert avec l’âme d’une petite fille qui refuse de grandir, prête à me laisser toucher en émerveillement autant qu’en déception, le coeur battant…

Et ce ne sont pas des jugements qui s’imposèrent.

Ce fut:  « wahouuuuuuuu, c’est beau »

Ce fut: « yeahhhhhhhhhh, comme je les aime ces femmes si délicates, si proches, si attentives!

Chaque détail soulevait l’émotion que je souhaitais partager.

 

La perfection est hors de notre portée, mais je fus bouleversée de constater à quel point nous avions dansé de concert autour de ce projet. Une fois de plus, la portée chaleureusement humaine de l’épopée m’apparaît essentielle.

 

Cerise sur le gâteau: alors que je n’aurais jamais osé avoir cette exigence, me sentant déjà si fort honorée d’avoir été invitée à écrire, je découvrai que l’impression était prévue sur papier recyclé!

Quelque soit la réception du public, notre livre nous ressemble, il parle de reliance et de respect jusque dans les actes!

 

Qu’est-ce que je pourrais dire de plus ?

 

Merci…