Orchidée est un mot aussi vague que graminée, ombellifère, astéracée. Dans la classification, c’est une famille, une famille gigantesque : pas loin de 30000 espèces répertoriées, réparties en 850 genres.
En France on compte 160 espèces, dont 27 sont menacées de disparition et 36 quasiment introuvables. En Loire-Atlantique sur la trentaine d’espèces traditionnellement répertoriées, un certain nombre a déjà disparu.
Mais le sujet de ce billet est « reconnaitre les orchidées, en balade, lorsqu’elles ne disposent d’aucune étiquette, lorsqu’elle passent sous nos yeux lors d’une randonnée, par exemple.
Avec une simple éducation, nous désignons sans difficulté une graminée, peut-être par ressemblance avec ces végétaux dont l’agriculture s’est emparé pour nous nourrir.
Les ombillifères, omniprésentes le long des routes ne nous échappent pas avec leurs fleurs en forme d’ombrelle.
Paquerette, marguerites sont des astéracées que nous désignons par leur « petit nom » de genre, voire d’espèce, dès l’enfance.
Fabiacées, Lamiacées, Euphorbiacées, peut-être que ces familles évoquent des plantes connues pour certaines personnes?
Et orchidées?
Qu’est-ce qui uni les membres de cette famille formidable?
Elles sont partout, sous toutes les latitudes. Elles vivent dans les arbres ou sur la terre. N’oublions pas que les orchidées sauvages européennes furent dans un premier temps classées parmi les plantes à bulbe et que leur nom fit référence à l’aspect particulier de leur « oignon » double.
Ce qui est constant et visible, c’est TROIS pétales, TROIS sépales.
Un des pétales est différent (longueur, forme, coloration), c’est le labelle : il doit être attirant pour les insectes afin qu’ils s’engouffrent au coeur de la fleur et participent ainsi à la reproduction.
Le labelle détermine l’axe de symétrie de la fleur.
En botanique, on nomme périanthe l’ensemble qui protège les organes reproducteurs d’une plante, ce sont les pétales et les sépales. Pétales et/ou sépales peuvent fusionner et former parfois une espèce de casque, par exemple, afin de protéger mieux. Ainsi compter jusqu’à trois n’est pas toujours suffisant pour reconnaitre ces plantes tellement particulières.
Pourtant, je peux dire que très vite, notre oeil s’habitue et devient capable de faire la différence.
En premier, la relative « rareté » est un indice.
Hier, j’étais dans un immense champ non cultivé. Il y avait une grande quantité de graminées différentes, une grande quantité de plantes différentes, et je ne parle ni des insectes, ni des oiseaux qui profitaient de ce coin de paradis. Là-bas, j’ai trouvé 3 espèces d’orchidées sauvages, autant dire une profusion, et j’avais parcouru 70km pour « tomber » sur ce coin préservé!
J’ajoute que la technologie actuelle nous facilite la vie. En effet, il est toujours possible de sortir la smartphone de notre poche, de prendre une photo et de l’agrandir entre nos doigts afin d’observer de plus près. Elle est loin l’époque où les botanistes se baladaient « armés » d’une loupe!