Au ras des pâquerettes (que ma petite voisine nomme « pâte à crèpes ») mais pas encore dans le groupe de ceux qui sucrent les fraises, Little Bird s’est un peu agacé ce matin en écoutant un de ces « scientifiques » invité par l’actualité. Une de ces personnes dont la manchette est remplie de titres « glorieux » et que le temps a préservée afin qu’elle sache parler pour ne rien dire.
Parler pour ne rien dire.
Pendant que je buvais calmement mon café, je voyais l’oiseau piaffer et me lancer des clins d’oeil comme s’il souhaitait m’inviter de son côté.
« Ce que l’on sait – ce que l’on ignore », c’était le thème proposé sur cette radio nationale.
J’avais levé l’oreille, avide d’en apprendre davantage : c’est toujours un plaisir d’avoir de nouveaux fils à tirer par ces temps de non-conversation en live.
Malgré la pantomime de mon petit compagnon, je restais impassible.
J’écoutais avec amusement l’animateur essayer de relancer son invité, le pousser en vain à parler sans langue de bois. Je le sentais irrité lui aussi, mais il devait faire son job sans sourciller et il le fit comme il a l’habitude de le faire. N’est-il pas parfaitement préparé à l’exercice ? Y compris en présence de personnages politiques très doués pour occuper la place, pour vendre un livre ou de la propagande ?
Là, il y avait un livre à vendre.
En tout cas, vu le nombre de fois où il en fut fait allusion, j’imagine que la maison d’édition avait poussé son poulain devant le micro de manière très opportuniste, afin de faire remonter les ventes, par exemple.
Hé, hé… Little Bird qui lit par dessus mon épaule est écroulé de rire, il sifflote dans mon oreille qu’une certaine compagnie cavalière vient de fermer ses entrepôts français. Et il a encore raison, le volatile : pas de libraires, pas d’amazone, comment diantre les gens pourraient-ils acheter le bouquin?
Magie de la programmation.
Parfois elle « tombe » mal!
16 avril 2020. Privée de la liberté d’aller et venir depuis 30 jours. Une espèce de liberté conditionnelle annoncée pour le 11 mai.
Little Bird vit sa vie (2)
Laisser un commentaire