De quand date le commencement?
De mon amour de petite fille pour les papiers brillants des bonbons acidulés?
De ma passion d’enfant pour les « pierres précieuses » ramassées sur les chemins ?
Je ne sais pas.
Ce qui est certain, c’est que je suis souvent une fille futile (1)
En tout cas, une fille, c’est certain et en plus une fille qui s’attache aux trucs les plus futiles!
Fut-il
Utile
Futile…
C’est tellement sans espoir de changement qu’il y a bien longtemps que j’ai accepté ce travers.
Et puis c’est pas plus qu’un pas à sauter une ou deux fois par an,
Comme pour mieux rester sage entre temps, pragmatique, sachant raison garder.
Raison
Saison
Sait-on ?
La semaine dernière sur mon chemin vers l’heure de la pause, je suis entrée chez l’opticien, histoire de voir si je tombais amoureuse d’une nouvelle paire de lunettes.
Ca c’est mon côté inspiré, j’ai appris à l’occasion qu’il me restait juste deux semaines pour avoir une chance de me faire sponsoriser par les assurances « maladie ». Le genre de « truc » hyper rare chez moi car je ne me sens pas du tout malade et j’ai une seule fois franchi la porte d’un délivreur de bon de sponsorisation « spécial lunettes » parce que je voulais en apprendre davantage sur les lentilles et ma capacité à en porter et qu’on habite en France, donc au pays des passages obligatoires.
Par chance, grâce à quelques connaissances j’avais obtenu un RV en moins de deux minutes et pour le lendemain même!
Une affaire rondement menée… Il y a donc trois ans. (2)
Déjà trois ans!
Hier, toujours sur le même chemin, vers l’heure de la pause, je suis entrée chez le même opticien pour récupérer les lunettes « nouveau look » dont je n’avais pas besoin pour mieux tapoter sur le laptop mais qui me faisaient plaisir, peut-être parce que changer de tête devant l’ordi, c’est un petit peu comme se changer les idées?
Je ne sais pas.
Et comme je suis la reine des filles futiles, une fois que j’ai commencé à sortir la carte bancaire, je n’arrive pas à la ranger. J’ai donc successivement craqué pour un super sac orange, pour deux livres dont j’ignorai tout de la parution « là juste maintenant » mais dont je ne pouvais absolument pas me passer, de cadeaux pour mes pétits enfants parce que la vitrine affichait des coeurs dont il fallait profiter et d’un sandwich à la biocoop toute neuve du centre-ville.
Après « ça » je suis allée bossé, toute joyeuse, sur un truc qui ne sert à rien.
(1) Futile : du latin futilis : qui laisse échapper son contenu; vain, inutile
(2) et pour l’anecdote, il a fallu que je mette à jour la carte verte qui n’avait pas été une seule fois utilisée entre temps. Il faut dire l’enfance m’a vaccinée contre la « maladie », pour l’instant je me contente de quelques bonadies qui n’ont besoin de rien 😉
Chance?
Inconscience?
Je ne sais pas.
Totalement inutile… et donc rigoureusement indispensable en quelque sorte !
Ce serait une bonne définition de la futilité en fait. 🙂
Oui.
Tout à fait!
C’est un peu comme écrire au vent, griffonner sur les carnets, remplir des pages : ça ne sert à rien et c’est pour cette raison que c’est important! 😉