Décrit par R.M.Bateman, Pridgeon & M.W.Chase en 1997
Plutôt discrète, l’Orchis brûlé, apparait dès le mois d’avril.
Les nantais qui déambulent sur le chemin longeant la Loire après l’Ile Clémentine voient-ils le panneau illustrant sa présence dans le coin?
Rien n’est moins certain.
Et puis, s’il le remarquent, savent-ils où chercher cette fleur modeste, facilement « perdue » au milieu des hautes herbes?
La consigne est passée auprès de la Métropole, le coin pique-nique ne doit pas être fauché avant que la petite plante ait eu la possibilité de lancer sa reproduction et l’herbe fauchée doit être aspirée (et non « mulchée ») afin de ne pas « engraisser » le terrain.
Il m’arrive souvent d’aller, simple plaisir, visiter ce site en quelques coups de manivelles. Dès avril, lorsque j’ai l’impression de me laisser envahir par l’inactivité physique, j’enfourche mon vélo et je vais prendre des nouvelles des orchis brûlés, les voir grandir, s’épanouir et s’étioler.
Et puis, je dois avouer que c’est l’unique espèce du coin que j’ai découvert en compagnie d’un spécialiste.
Voilà qui vaut bien un petit détour par l’anecdote suivante.
En cliquant sporadiquement à la recherche d’un spot à orchidées locales, j’ai un jour débarqué sur une invitation « Découverte des orchidées de Sainte-Luce ».
Peu tournée vers les sorties de groupe, un beau dimanche des années 010, j’ai osé aller me confronter, sans savoir à quoi devoir m’attendre.
Jean-Yves David qui ne se lasse pas de partager sa passion pour les plantes, les oiseaux et particulièrement les orchidées sauvages était notre guide.
Pour commencer, je fus assez déçue de ne rien apprendre de neuf, puis agréablement surprise en découvrant l’orchis brûlé. D’un coup le chemin que j’empruntais uniquement en vélo, tête baissée sur cette section où la Loire est cachée, me révélait une nouvelle facette.
Le meilleur de la journée n’arriva qu’à la fin lorsque, presque taquin, le maitre de cérémonie parla de la présence de la plus belle orchidée de Loire-Atlantique dans le coin. Bien entendu, il resta très évasif sur l’endroit précis.
Ma curiosité ayant été éveillée, je lui posai discrètement la question en achetant son ouvrage, devant le coffre de sa voiture. Sa réponse resta très peu précise.
J’ai pensé en souriant intérieurement, à ces surfeurs qui ne dévoilent pas leur meilleur spot à n’importe qui. Cependant j’avais pris note et en cherchant un peu j’ai trouvé!
Pour revenir à l’Orchis brûlé, j’en ai aussi trouvé près de Cholet, mais c’est dans un autre département!
Pleine floraison en mai, visible sur ce spot de fin avril à fin mai.
Neotinea ustulata
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