
Un jour, j’ai reçu un message.
Il disait :
« J’ai repris le yoga à la rentrée, pour l’instant j’arrive à y aller une fois par semaine. C’est un peu différent du cours où j’allais avant, mais j’aime bien. J’avoue que pour l’instant je trouve confortable de juste suivre ce qui est proposé et j’apprécie la détente qui en découle, même si parfois, cela ressemble plus à un cours de stretching. »
Il disait aussi :
« Je sais que pour toi, le yoga c’est naturel, et dans la nature, mais je n’ai pas ta pratique, et j’ai encore besoin d’être guidée. «
J’étais, à ce moment là, sur une île inspirante. Etait-ce le soleil, était-ce le vent, était-ce le ciel? Je ne sais pas.
Un fait était certain, depuis quelques jours, je me laissais guider par l’environnement et quand je ne marchais pas, je posais, aussi longtemps que nécessaire, délicieusement.
A ce message, j’ai rapidement répondu :
« Tu sais que ce que la plupart des gens appellent « yoga » est en fait une partie du « Yoga Royal » très librement adaptée à la pensée occidentale… Je n’ai trouvé aucun texte qui corresponde à ce que j’aurais envie de te raconter. »
Cette réponse envoyée n’était pas satisfaisante. Il fallait que j’arrive à la compléter. C’est peut-être en pensant à elle que j’écris ici ?
Une définition s’impose maintenant : celle du mot « posture »
Une posture est une attitude, une position du corps, volontaire ou non. Une position, une attitude qui se remarque, soit par ce qu’elle a d’inhabituel ou de peu naturel ou de particulier à une personne, soit par la volonté de l’exprimer avec insistance.
J’ai commencé en abordant la posture allongée/couchée.
C’est une difficile posture en raison de ses exigences.
Car elle exige d’être couché, horizontalement : « on se couche », « couchez-vous », « tu vas pas découcher », « je vais vous accoucher », etc.
Accepter la position couchée, allongée, horizontale et volontaire dans un but d’élévation, c’est une aventure qui en fait revivre beaucoup d’autres dans le fin fond de notre esprit. C’est une posture particulièrement astreignante à tenir sans s’endormir, s’enfuir, abandonner notre présence au monde…
En suivant le développement psychomoteur du nourrisson, la position assise est l’étape suivante.
La posture assise simple, qui reste dans le champ des posture non-acrobatiques est néanmoins complexe. « Etre assis en toute simplicité » est une nouvelle aventure qui succède à « être couché sans contorsion » : A la différence de celui qui regarde la télévision affalé dans son fauteuil, celui qui « est assis » est présent au monde.
Le nourrisson est incapable de s’asseoir tant que son tonus axial n’est pas assez fort. Tenir assis est un premier pas vers « être debout » et la fierté des parents qui disent « il tient assis » est toujours magnifique. Etre assis, quand bien même un appui est nécessaire, est alors considéré comme une victoire sur la pesanteur.
Nous ne devrions jamais l’oublier.
A suivre