Vivance

En marge 3

Retour de Paris.
Sitôt descendue du train, j’ai foncé dans la première boutique d’optique venue pour me procurer un substitut confortable. Ce fut bien inutile car dès le dimanche les premiers symptômes d’un rhume carabiné brouillaient toute velléité de lecture.
Ma participation au jury de thèse du mardi fut pitoyable, c’est dire à quel point j’étais hors service, incapable d’aligner plus d’une phrase cohérente à la fois…

Le mercredi mes lunettes revenaient
Le jeudi je ressuscitai

A partir de ce jour, j’ai recommencé à saouler les gens avec mon hyperactivité ‘littéraire » et un mot d’ordre: attendez le 10 octobre, ce sera plus calme!
Demeurant incapable d’arrêter le monde de tourner, il fallait cependant gérer le quotidien. Pour une fois j’avais largement anticipé et en ouvrant mon agenda, je sentais un souffle de liberté. J’évitais soigneusement de l’ouvrir sur la semaine 42 afin de taire le grondement du tourbillon annoncé!
Il faut bien avouer, une fois de plus, que ma nature est sporadique au long cours. Les tempêtes balayent le sable et occasionnent de magnifiques plages désertes où la torpeur gagne avant que l’orage ne monte pour soulever une nouvelle vague! Depuis le temps, je n’y vois aucun alea climatologique mais plutôt un cercle de vivance.

Today, 5 novembre, le chaton s’agite au salon, la harpe s’est invitée près du poêle.
Hier était un grand jour, aujourd’hui est une petite musique.
J’écris en marge…