On nous prend pour des cons



La citation entière, telle que je l’ai relevée ce matin dans une conversation de bistrot facebookienne, était la suivante :

« On nous prend pour des cons, on sait rien, ça on peut le dire »

J’en ai rencontré un paquet de phrases semblables, parfois avec « ils » à la place de « on ».
Des phrases toujours posées par des « militants », des personnes « libres » qui expliquent à leur manière ce qu’elles ont compris du monde. Peut-être ont-elles le désir de convaincre?
Qui sait ?
Une chose est certaine, j’aime bien les « on », c’est moins genré que les « ils » !

Et, comment dire ? C’est vraiment questionnant trois « on » dans la même phrase, non ?
Trois fois le même mot désignant qui et combien de personnes dans la tête de l’individu qui écrit ?
Je l’ignore.

En 1944, Camus écrivait « Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde »
(citation tirée d’un texte paru dans la revue Poésie 44 sous le titre « Sur une philosophie de l’expression »).
En 1951, dans son essai « L’homme révolté » il écrivait : « La logique du révolté est de s’efforcer au langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel »

Camus redevient à la mode et je n’y échappe pas.
Ces deux citations, faisant suite à celle, facebookienne et anonyme, recopiée ce matin me plongent dans d’abyssales réflexions.

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