Décrite par Robert Brown en 1813.
L’Orchis moucheron apparait tard dans la saison, c’est une gracieuse orchidée, agréablement parfumée.
Je l’ai rencontrée pour la première fois à la fin du mois de juin en cherchant des Liparis dans le marais de Curnic. Puis, je l’ai vue à Crozon commençant tout juste son éclosion en début de juillet, puis dans les Pyrénées en fin de juillet (altitude environ 1800m)
Le genre Gymnadenia est tout petit et regroupe (en Europe) seulement quelques espèces. Leur particularité étant l’absence de retinacle (l’étymologie de gymnadenia étant littéralement « glande nue »). L’orchis moucheron et l’Orchis vanille sont les têtes de file. Différentes variétés sont observables et les hybridations au sein du genre sont fréquentes.
Les critères permettant de différencier une variété de l’autre sont si minces qu’afin d’éviter les erreurs je me contente de les admirer sans entrer dans des détails réservés aux botanistes professionnels.
Le parfum est commun avec une odeur caractéristique de… gymnadenia, un peu comme les roses sentent la rose, les pivoines la pivoine et le soucis le soucis, chaque plante exhalant en fonction de l’heure et de l’environnement. C’est un parfum subtil et très agréable à mes narines.
La couleur est variable, du rose aux mauves en passant par le blanc.
Gymnadenia conopsea var.densiflora
Un peu plus tardive, poussant sur les mêmes lieux que G.conopsea, cette variété robuste laisse la hampe florale disparaitre sous un grand nombre de fleurs. (Images ci-dessous, partie du haut)
Gymnadenia odoratissima var. pyrenaica
Très semblable à G.conopsea, G.odoratissima est globalement plus grêle et plus petite et elle pousse jusqu’à 2700m d’altitude. Les G.odoratissima var. pyrenaica (visibles dans la partie basse de l’image ci-dessous) poussaient en nombre le long d’un chemin de randonnée. Leur parfum était si fort qu’il était impossible d’y passer sans remarquer leur présence ! Autant il est nécessaire de s’incliner pour percevoir la subtile odeur des autres gymnadeniae, autant il suffit de passer pour détecter celle de cette « odoritissima » qui porte vraiment bien son qualificatif.
Gymnadenia conopsea
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