Little Bird vit sa vie (5)

11 mai 2020, sur les ondes il n’est question que d’un seul mot « déconfinement ».

Avec l’oiseau, alors que nous avions été « confinés », nous nous sommes envolés dès que possible.
Sagement, sans transgresser la moindre règle, le moindre décret, la moindre loi, nous avons profité de l’éloignement des limites.
Comme prévu, la liberté reste très conditionnelle. Les limites sont encore là et si un néologisme vient d’être créé pour faire écho à la décision prise, au plus haut de l’Etat, un beau soir de mars, nous rions ensemble devant ce mot qui n’a pas de sens : déconfinement!
Non seulement les limites restent encore sérieusement changées, réduisant, transformant une liberté que nous ne retrouverons peut-être jamais, mais en plus s’il est désormais possible de sortir, il est exigé de rester près et loin à la fois.

Au delà de nos conversations sans fin, au delà de nos questionnements sans réponses, hier nous avons pu regarder l’horizon.

Emotion
Museau au vent
Frémissant

Les rafales étaient glaciales
Sous le ciel chargé
L’océan dansait
Au loin, très au loin, encore plus loin
Il y avait l’horizon,
L’inconnu,
L’aventure.
Au loin, très loin, toujours plus loin,
Il y a !

12 mai 2020, jour 1 après la mise en « liberté conditionnelle » : il est possible d’aller et venir plus loin que le kilomètre imposé depuis trop longtemps.

2 réflexions sur « Little Bird vit sa vie (5) »

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