L’instant d’avant je me disais que je n’avais rien à dire, donc rien à écrire ( aparté : en fait j’ai mille choses à écrire mais j’attends de pouvoir entrer dans mon antre pour le faire…) et l’instant d’ensuite vint une question et l’instant de maintenant je suis devant le clavier.
La vie est espiègle, imprévue et à saisir comme elle se présente, c’est une de ses réalités.
En ce moment les questions affluent.
Celles des enfants dont les parents n’avaient pas toujours mesuré l’abondance.
Celles des adultes dont je viens, juste à l’instant passé, de mesurer à quel point ce sont souvent des question d’enfant.
Donc, pour des raisons d’étiquettes diverses et variées qui me sont attribuées un peu par hasard, il est fréquent que je sois questionnée, particulièrement par les temps qui courent.
Et, comme je demeure une gamine, il n’est pas rare que mes réponses soient des questions.
Pourtant j’ai quelques certitudes.
Par exemple, je suis convaincue que les enfants sont des enfants.
Pas des adultes.
Par exemple, j’ai l’intime conviction que les enfants qui réitèrent une question à longueur de temps sont en attente de quelque chose que les adultes, perchés dans leurs préoccupations d’adulte, ne réussissent pas à combler, fusse à coup de « google mon ami » ou de « eureka.com ».
Je suis certaine que les enfants méritent des questions en reflet de leurs questions.
Les « réponses » sont trop souvent de terribles prisons.
C’est mon avis d’exploratrice au long cours.
Avec beaucoup d’humilité, notez le : NP5 sur l’échelle d’évaluation des publications sérieuses ou grade C c’est selon, autrement dit niveau de preuve faible à très faible, intime conviction pas plus.
Hier encore j’ai été assaillie de questions par tous les moyens envisageables.
Quand le propos est du genre « tu penses quoi de ça » et que le « ça » contient à ma vue pas moins d’une dizaine de questions sans compter les sous questions (oui, oui, je lis toujours « tout »), je balance mon humeur de l’instant en trois mots et je propose un RV téléphonique pour décortiquer le sujet en direct live.
Pour, in fine, tenter de questionner « la » question sous-jacente.
Et là, alors que j’en étais à l’instant d’avant, vint l’instant d’ensuite avec LA question qui me projeta devant le clavier que je tapote en cet instant :
« Comment se fait-il que la majorité des personnes à qui je propose une discussion ne donnent jamais suite ? »
Et dans la merveilleuse lumière de ce matin comme les autres, comme une illumination, une nouvelle question est venue se poser sur mon épaule pour murmurer à mon oreille :
« Serait-il possible d’imaginer que ces personnes qui me sollicitent en écrivant « que penses-tu de ça » n’attendent que quelques mots du genre « je suis tout à fait d’accord »? »
Une réponse quoi!
Un peu à l’image des enfants qui ont besoin d’être confortés par l’avis des adultes.
Et dans ce cas, je ne suis rien d’autre que l’étiquette que ces personnes m’ont attribué, une étiquette qui aurait été collée par hasard, comme une éclaboussure de reflet.
Un reflet de quoi?
D’un besoin vital de se fondre dans un moule?
D’un besoin vital d’assurance?
D’un besoin vital qui inciterait à choisir un camp?
Est-ce… ?
Etc
Je suis d’accord pour dire que les réponses sont de terribles prisons pour les enfants.
Par contre, pour les adultes… je me demande : si je pose une question à quelqu’un et si ce quelqu’un me pose une question en retour, qu’est-ce que je ressens ?
Ben en fait, ça dépend. Si ma question est terre à terre, pratico-pratique, je pense que j’attendrais une réponse. Si je demande : « est-ce que tu peux m’aider sur ce dossier ? » j’attends un oui ou un non mais pas un « as-tu lu le mail de machin ? » qui je pense m’agacerait.
Si ma question est plus « philosophique » (une question qui commence par « que penses-tu… »), alors un ping pong de questions me permet d’aller plus loin dans la réflexion.
Tout à fait d’accord avec ton propos, comme toujours il est important de poser une réflexion dans un environnement. Et, de fait oui, certaines questions exigent clairement un « oui » ou un « non » en réponse! 😉 Et dans cette circonstance, ce qui est à questionner, c’est parfois la non-acceptation de la réponse « non » 😀