Le Vie, ce merveilleux et intransigeant « guru »

Depuis mon retour au fond de l’impasse, le temps a galopé à toute vitesse.
Dans quelques jour, je pars pour une semaine de randonnée.

Sur le fil, entre hier et demain, mes pensées vagabondent.

Mon point de vue sur la Vie est assez catégorique depuis que j’ai acquis la capacité de penser en mon nom grâce à mes propres expériences et c’est vraiment vieux.
Je pourrais ainsi le métaphoriser :
Une personne est un morceau de roc détachée de la terre mère, un morceau brut d’arrachement en début de vie, hérissé d’épines et de failles. Au fil du temps qui passe, bousculé par le flot, projeté d’un côté à l’autre du lit déjà tracé de la source à l’océan, le roc se lisse, les épines disparaissent, creux et bosses s’atténuent jusqu’à devenir galet bien lisse, puis sable, puis poussière, puis un jour plus rien de vraiment palpable.

Quid alors de l’égo?

Dans mon dictionnaire de référence (il en faut bien un), au rayon lexicographie, je trouve « ça ».
Au rayon « spiritualité » le plus commun/à la mode, je trouve « ça ».

C’est quoi l’égo?

Suivant le rayon dans lequel je cherche, je trouve un produit qui correspond.
L’égo serait donc tout
Ou rien.
Pragmatique, je retiens que l’égo est le propre d’un sujet pensant.
Joueuse, je souris en pensant (en temps que sujet pensant) que certaines personnes pensent qu’il serait judicieux de balayer leur égo, donc d’annihiler leur côté « sujet pensant » et là, c’est comme regarder les étoiles un soir d’été, c’est vite prodigieusement trop difficile à atteindre pour la terrienne que je suis, un bout de roc arraché à la terre mère, un bout de roc en cours de lissage, en train de devenir galet ou peut-être déjà grain de sable et même pas grand chose de palpable.

Sans chapelle, sans maître.
Entre illusions
Et vécu pensé.
Il reste la poésie…