25 juillet 2018


Après deux jours de « récupération active », le jetlag était en voie d’effacement.
Au petit matin, il restait seulement quatre jours pleins avant la M2O.

E.T avait besoin d’une matinée seul, d’autant plus qu’il y avait un programme d’entrainement prévu l’après-midi.
Pour nous qui n’étions que les accompagnateurs et qui avions chacun à notre manière décidé d’être le moins encombrant possible aux côté de notre « héros », il fallait trouver une occupation.

Qui sera étonné en lisant que j’avais une folle envie d’aller marcher?

C’est sur la terrasse, attablés devant nos cafés avec en prime le merveilleux spectacle d’un arc-en-ciel matinal, que nous avons débattu au sujet du programme « sans E.T »
Alors que les guides et tous les sites touristiques consulté avec avidité par S. parlaient d’une cascade pas loin de chez nous accessible par un sentier à proximité d’un parking, je lançais l’idée « saugrenue » (oui saugrenue pour une personne qui suit les recommandations des guides) de partir à pied depuis la maison.
En tout cas, c’est ce que j’allais faire.

Après avoir dix fois regardé le trajet sur une carte virtuelle, S. se décida à faire de même.
En sa compagnie, je n’avais jamais rien fait d’autre que ramer, chacun dans notre va’a, souvent aussi en équipe en V6 ou en V3, mais je n’avais jamais marché plus loin que de la voiture à la plage!
Et puis, ne sachant rien d’où il en était dans sa tête, je craignais de l’encombrer et c’était probablement en miroir de ses propres craintes à mon égard.

Donc, dès le breakfast avalé, nous sommes partis, seuls et à deux.

Au début, ce fut facile, le nez sur son GPS, il ouvrait le chemin et je suivais deux mètres derrière.
Nous échangions peu, il n’y avait rien à dire sinon des banalités pour lesquelles nous ne sommes pas doués.

Dès que la voie fut évidente, je suis partie devant, le nez au vent parce que j’aime ça.
Très vite je l’ai entendu souffler et pester contre la chaleur. Il est un fait que l’humidité ambiante empêchait toute évaporation, je dégoulinais comme je dégouline dans un sauna.
Il fallait rester concentré sur l’endroit où poser les pieds, entre les racines et la terre incroyablement glissante, la moindre étourderie condamnait à la chute, je jouais et je savais que lui ne jouait pas du tout, il luttait et je ne pouvais rien pour lui. Je me contentais d’avancer en déroulant le fil tout trouvé de ma philosophie du matin!

Sur le retour, j’avais trop envie de faire un tas de cailloux dans le ruisseau, je lui ai proposé de filer, mais il avait besoin d’une pause. Les moustiques ont limité la durée de la pause « pieds dans le ruisseau ».

Après une « shave ice » couleur « rainbow », la maison étant à l’approche, il restait à prendre une douche avant de foncer dans le programme d’E.T, pas du tout bucolique celui-ci!
Le stress était monté d’un cran, il fallait ajuster le matériel aux conditions locales avec des histoires de vis et de système pas métrique!

L’aventure était tout autre que celle d’une marche et sur ce coup nous étions trois complices!

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