Encore une histoire de chemin


Ce chemin là était resté invisible à mon regard pendant toutes les années où je marchais, tête baissée vers plus loin.

Je marchais tête baissée?
Je ne sais pas.
Je sais qu’il m’est souvent arrivé de grimper tout droit dans la pente, impatiente que j’étais d’atteindre le sommet que je m’étais fixé.
J’ai sans doute parfois pris des risques.
j’ai souvent  traversé des passages « acrobatiques » qu’il eut été plus aisé de franchir sur un « meilleur » chemin, sur un chemin tracé par d’autres.
Globalement,  j’ai réussi à vivre mes rêves.
Grandement.

Ce matin, en partant à nouveau à l’assaut de la montagne, je pensais à l’âge qui vient et qui apporte un peu de modération, ouvrant mes yeux sur des possibilités plus raisonnables.
Je me disais aussi qu’il est important pour tout enfant de rêver à son devenir d’adulte, il n’a pas d’autre choix que de viser tellement plus haut que ses capacités d’enfant.

Et puis, je pensais à ce temps passé à multiplier les points de vue.
Inlassablement.

Ce temps passé à prendre le risque
De n’être jamais comprise.
Perchée quand les autres sont cachés
Cachée quand l’exposition est à la mode,
Dans la foule àl’occasion,
Seule et ensemble toujours.

Inlassablement.
En équilibre,
Multiplier les points de vue.

A l’image d’un funambule?
Comment danser sur un fil ?
Sinon en vérifiant toujours,
Soi-même
Chaque extrémité,
Assurant un ancrage dans la réalité,
Et expérimenter la solidité,
Renseigner les sens,
Dans tous les sens,

Inlassablement.

 

3 réflexions sur « Encore une histoire de chemin »

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