Une si douce solitude


Ce billet est certainement indissociable de celui-ci.

En ce jour de l’année où la nuit est longue comme une nuit d’hiver, il est de bon ton de rejeter l’idée de solitude.
En faire l’éloge aujourd’hui même pourrait sembler iconoclaste à qui oublie de regarder en face ce petit mot. Un petit mot qui commence par une note de musique et s’envole dans toutes les directions.
Après un rapide détour du côté de la lexicographie, après une plongée du côté de l’étymologie, force est de constater que cette assemblage de consonnes et de voyelles pose noir sur blanc un concept totalement abstrait dont chacun attrape les reflets qui peuvent servir son argumentation de l’instant.

Je  suis même capable d’écrire sans sourciller et en conscience que je suis une solitaire expérimentée totalement inapte à la moindre action sans la présence des autres.
Et dans la mesure où je m’engage dans mille aventures, dans la mesure où je ne m’ennuie jamais, chacun peut constater que « les autres » ne me quittent jamais. Comment alors affirmer que je cultive la solitude?

4 réflexions sur « Une si douce solitude »

  1. Kamaia

    Peut-être que la solitude n’est appréciable et cultivable que parce qu’elle n’est ni subie, ni contrainte mais parce que « les autres » seuls peuvent la mettre en valeur et la rendre précieuse.
    Un peu comme les propos d’ombre et de lumière dont il est question dans les commentaire d’un autre billet…?

    Répondre
    1. Joelle Auteur de l’article

      😉
      Comme écrit dans le billet le mot « solitude » est un concept et chacun y voit ce qui l’arrange à un moment précis.
      Combien de fois me suis-je sentie terriblement seule alors que j’étais apparemment bien entourée, lors d’un repas, par exemple ?
      Comment parler de cette solitude là, quand parfois « les autres », ceux-là mêmes qui me l’imposent m’ont invitée en imaginant me faire plaisir ?
      Et que dire de ce qui est « subi », de ce qui est « contraint » sans écrire des pages et des pages pour préciser le contexte, l’environnement, la grâce de vivre en société et le drame de n’avoir pas d’autre choix?
      Quelle aventure!

      Répondre
      1. Frédérique

        (Ah ah 😀 J’en étais sûre !!! Le lien pointe vers le besoin d’espace !!!)

        J’ai parfois besoin (viscéral) de solitude autant que j’ai besoin d’espace. Parmi les gens que je côtoie au quotidien, surtout au travail, je suis souvent surprise par leur peur de la solitude. La solitude a une connotation tellement négative. Alors qu’elle m’est douce car elle me permet le repos, le recentrage, l’intérieur. J’aime la solitude. Et parfois, je peux aussi la ressentir alors que je suis entourée, lors d’un repas… mais est-ce vraiment de la solitude ou de l’ennui ou l’envie d’être ailleurs ou l’impression de ne pas rentrer dans les cases du repas en question ? A la réflexion, ce sentiment n’est pas vraiment de la solitude, peut-être plutôt un décalage… qui me donne l’envie (ou le besoin ?) d’être seule 😀 !

        Répondre

Répondre à Frédérique Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *