Après avoir passé des années à écrire au coin du feu, voilà que je retrouve avec plaisir « mon » bureau.
Que se passe t-il?
Plein de choses.
Et comme « plein » signifie « beaucoup », je n’ai pas d’autre alternative que de tirer les fils, un par un, avant de parvenir à saisir la complexité du tissage.
Il se passe que je pense à cette comète qui illumina le désert où je courrais, il y a bientôt vingt ans (C/1996 B2 Hyakutake). C’était absolument magique, grandiose, indescriptible!
Comment le prochain printemps sera t-il célébré?
Je ne sais pas.
Je rêve.
Retrouver mon bureau au ras du sol me pose à nouveau… au ras du sol et c’est juste le bon endroit. Affirmer que c’est l’endroit idéal pour s’élever serait prétentieux. Cependant, mon côté jardinière étant fermement ancré, il parle d’expérience, et c’est ainsi que je pense.
La harpe s’exprime parfois en écho à mes mouvements, elle résonne sans prévenir. C’est une étrange circulation des vibrations, tout à fait aléatoire. Je n’ai pas encore trouvé le point qui l’émeut, je ne le cherche pas, en fait… Par contre, je peux la toucher et la faire chanter pour enchanter une pensée.
C’est magique!
La nécessité d’écrire au vent a débarqué depuis quelques temps.
C’est étrange ce débarquement, je ne l’attendais plus.
Ce que je sais, c’est que je me re-trouve là, posée au sol devant une infinité d’inconnus et que je « tire des plans sur la comète »*, juste pour le plaisir.