En marge 27
Etonner, estonner en ancien français, du latin adtonare, c’est à dire « frapper de la foudre »
…
S’étonner est un risque, c’est le risque de se laisser ébranler, de se laisser surprendre.
C’est aussi un plaisir, celui de sentir le frémissement qui suit immanquablement le saisissement.
Au fil de l’âge, pour une majorité de personnes, il semble bien que la promptitude à comprendre l’étonnement s’estompe au profit d’une certaine hâte en vue de la sécurité. C’est comme si, la soif de vivre se muait en diète sans sel et sans piment, en régime de croisière, dénué de surprises.
Il faut se rendre à l’évidence : Rien ne me réjouit davantage que les brins d’étonnement cueillis ici et là. Et le temps qui passe n’y fait rien!
C’était hier un coup de téléphone, débarquant du bout du monde après des années de silence, c’est une invitation qui court encore. Un petit souffle sur la braise suffit à raviver le feu…
Que dire de plus sur l’étonnement, tout est dit. Si ce n’est qu’au prochain campement à 1100 m d’altitude avec les enfants, je prends ton billet avec moi, y va m’servir, c’est sûr 😉 ! Si ce n’est que je suis étonnée : je fais partie de ceuxsse qui ont besoin de sécurité, l’illusion de la sécurité. En prendre conscience a été, est, un cheminement. Qui, je pense, va me permettre de continuer de m’étonner.
Love.