Compte à rebours

Histoires ligériennes 4

Depuis qu’est sortie l’idée de parcourir la Loire, debout sur une planche, de la source (enfin presque) à l’estuaire et jusqu’à notre plage du Cormier, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.

Dès le jaillissement de l’idée, en fin d’automne 2011, j’avais contacté LA personne qui pouvait le mieux comprendre et le mieux fabriquer LA planche susceptible d’enchainer la haute Loire avec la moyenne Loire, la basse Loire, la Loire maritime puis l’océan. Neuf mois pour une gestation de petit d’homme, c’est ce qui est noté dans les livres. Pour fabriquer une « board » de SUP, quelques semaines suffisent. Depuis janvier j’avais imaginé beaucoup de scenarii tout en sachant et sans oser l’admettre, que la probabilité de me trouver où j’en suis aujourd’hui était la plus forte. Faire confiance et ne rien croire. Douter et cultiver la confiance. Je suis entrainée depuis des lustres me direz vous…

pffffffffffffffff

D’une promesse de livraison en mai, nous sommes passé à « En juin, c’est arrangé » vers « En juillet sans faute » pour arriver à « Un de ces jours je sais pas quand. On va le faire » qui est tombé ce matin dans ma boite mail.

Si une chose semble certaine c’est « je vais le faire ce chemin », mais je ne suis pas encore bien sûre de le faire, ni sur le navire souhaité, ni avec le matériel idéal.

Cependant, les pagaies sont là. Les fringues, le duvet, le parcours et autres broutilles sont en place chacun à leur manière. La date de départ est fixée. La nuité qui précède le périple est réservée.
J’ai goûté à la navigation ligérienne dans différentes conditions, suffisamment pour faire taire les démons et les tumultes que la mythologie trimballe, suffisamment pour savoir qu’il y aura de l’adrénaline qui dégouline, des jours on et des jours off, du vent, du soleil, de la pluie, de la vie.

Chaque jour qui passe est un jour de plus et un jour de moins. Tout mon être aspire à cette aventure.

Le prochain week-end, j’irai comme prévu vers Saint-Malo, pagayer dans les remparts, rencontrer d’autres aventurier, d’autres SUPeurs. Il parait que Malo est un prénom issu du vieux breton, un mélange de « mach »: garantie et de « luh/lou » : lumière.

Ensuite, le compte à rebours accélère tatatadam, tatatadammm, tatatadammmmmmmmm

Avec un sourire au bord des lèvres, je ne peux m’empêcher de penser à toutes ces conférences minutieusement préparées, au mot près, à la minute près, qui pour une foule de « bonnes raisons » ont systématiquement tourné vers l’improvisation de dernière minute. « Les autres » nous poussent, nous obligent, nous contraignent, nous invitent, nous bousculent. Il est impossible d’échapper « aux autres » et finalement, c’est sûrement pour que le meilleur soit à venir!

tatatadam, tatatadammm, tatatadammmmm, tatatadammmmmmmmmmm