« Il faut » et c’est un plaisir!

En marge 17

 

Deuxième jour de « Il faut ».

Le jardin est inondé de soleil et la météo annonce les jours suivants illuminés. J’ai vite effacé l’idée d’aller faire un long ride de SUP sur la côte sauvage, cette semaine est déclarée « Il faut » !

J’ai commencé hier, oubliant les horaires, les repas, la maison, le quotidien. La solitude me convient parfaitement. J’ai re-plongé sans la moindre hésitation et le plaisir demeure intact.

J’ai jonglé avec les mots qui venaient, des mots parfois surannés que la relecture me montre du doigt, pour lesquels je me sentirais presque coupable devant l’éditeur… Mais ils arrivent ainsi, aussi légers qu’une feuille morte dans le vent d’automne, et sans combat ils se posent simplement. Je me suis réellement questionnée afin de savoir si je devais me plier à la mode, afin de décider si l’usage du minima linguistique utilisé lors du JT était de mise dans un récit de JT.

Non, non… Il faut aussi savoir dire non.
J’ai donc laissé filé ce qui venait, tissant imperturbablement le texte avec ce qui arrive, dans l’instant. Depuis le début j’ai renoncé à suivre toute recette. Si ce texte doit plaire, tant mieux, s’il doit déplaire, tant pis. Sans autre objectif que le plaisir d’écrire, j’écris. Toute prétention éliminée après ce trop long temps écoulé, il ne reste qu’un objectif plausible : cultiver la jubilation à travers chaque exercice !

Un jour, décidant que tout est dit, ou plutôt que je n’ai plus rien à dire sans risquer la répétition, je l’enverrai ce texte vers celles qui relisent, puis vers celles qui décideront de son éventuelle publication. Et cette ultime phase étant une question de commerce, donc de consommation, donc de goût public, cette ultime phase ne m’appartient pas.

La mode est un recommencement, un mouvement, un reflet de la formidable capacité de vie qui nous pousse vers plus loin.

Le jardin est inondé de soleil…