Géométrie constante

En marge 9

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Oui, le monde bouge, le monde change, oui…

Pour beaucoup d’individus, il s’est ouvert. De la lucarne de leur village dont la porte ouvrait sur la fin du monde, ils sont passés en quelques siècles, à la lucarne de leur laptop/smartphone dont la lumière diffuse les frontières qu’ils choisissent.

La géométrie reste la même.

A travers l’époque que j’observe afin de retracer la vie d’Annette Le Pluhague, à travers les témoignages recueillis, à travers les ouvrages compulsés, incroyablement divers et variés, force est de constater que je tombe sur de troublantes ressemblances avec aujourd’hui.

La question qui se pose est donc la suivante :

Est-ce mon regard d’aujourd’hui qui, créant un filtre, me donne à voir hier comme je vois maintenant?

Est-ce maintenant qui ressemble véritablement à hier?

Le proverbe dit : « La vie est un éternel recommencement » et quand je regarde le jardin, c’est une évidence. Printemps, été, automne et hivers se succèdent dans cet ordre, de l’éclosion des bourgeons à leur extinction. De l’exubérance printanière au vide hivernal, le temps coule et découvre un jardin toujours semblable, limité par les mêmes murets… et toujours différent, taillé et planté selon l’humeur du jardinier…