Etoile et toile

Déesse 4

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Ces derniers mois furent denses, au delà de toute prévision.
Depuis la fin d’août, j’attendais, espérais et redoutais à la fois le passage de la semaine 37.

Me voilà au troisième jour de la semaine 38.

Ce matin, au réveil une petite mélodie s’échappa des limbes de l’aube : DS, déesse, DS, déesse, DS, déesse…
Sur mon bureau, un silex taillé par l’océan.
Des pierres de cette nature, les humains en firent des armes de chasse, puis en sortirent l’étincelle du feu, le feu qui permit de forger et de cuire la nourriture. De cette pierre aux arêtes naturellement coupantes, l’océan créa la rondeur puis la lumière.
Et l’un ne bouge pas sans l’autre…

Ritournelle.

L’imprimante vient de travailler, livrant en vrac les bribes de chapitres déjà écrits. Je me retrouve devant un puzzle nouveau, fait d’ombres et de lumières, d’Annette et de Lorie, d’étoiles et de boues entremêlées.

Il y a quelques jours, je marchais afin de laisser s’agrandir les mots découverts sur le livre d’une amie. Inévitablement l’immense labeur à venir m’effleura. ELLE est dans l’ultime phase de création tandis que JE suis en train de suivre un fil tremblant, sur un terrain dont j’ignore tout qui sera peut-être ce que certains nomment « roman »…

Ce matin me cueille entre énergie nouvelle, départ, projets, atterrissage et décollages et c’est finalement très ordinaire.

Lorie avait certainement une bonne étoile, une étoile qu’elle n’a jamais demandé et qui s’est dessinée là, exactement là et pas ailleurs… C’est étrange…