En marge 1

Entre vertu et péché capital, je danse.

Comme un funambule, je cherche l’équilibre. Sur le même fil pareillement tendu, chacun s’en tire à sa manière…
Les mots, pour moi, ont une saveur avant d’avoir un sens, je les laisse fondre en bouche avant de les poser. Comment faire partager ce goût?

Le macaron, minuscule gateau sophistiqué, est devenu à la mode. Ses couleurs font tourner la tête tandis que les palais se réjouissent et jugent.
Pour qui n’en a jamais vu, la patisserie ronde et lisse est comparable à un jouet brillant. On peut la caresser, et aussi l’écouter casser la croute. Pour qui n’en a jamais goûté, elle est sucrée. Le macaron est un exercice périlleux, c’est congelé qu’il est le plus constant, on le choisit selon l’image encartonnée, on le déguste en imagination. Chacun à sa manière.

J’aime les mots, à mon image, sans limite, de la racine à la lumière, du néologisme à l’oxymore, du synonyme à l’homonyme. Il y a quelques balises posées sur l’océan, mais aucun cadre. Il est possible de s’y perdre, il est possible de s’y aventurer… et d’en ressortir!